À l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, nous avons intervierwé Ludivine VIGUIÉ, femme entrepreneure, maman et photographe, qui nous livre sa vision de la femme et de la féminité à travers son expérience et son métier. Rencontre.

Que pensez-vous de la journée internationale du droit des femmes ?

 « Ce n’est pas LA journée de la femme, sinon ça voudrait dire que les autres journées sont faites pour les hommes. » sourit Ludivine, « Et c’est d’ailleurs à nous en tant que femme de faire comprendre que ce n’est pas la journée de la femme, c’est la journée DU DROIT des femmes et malgré tout, nous ne sommes pas toujours sur le même piédestal que les hommes. C’est important qu’une journée comme celle-ci existe. »

C’est quoi pour vous la féminité ?

« C’est une sensibilité, c’est quelque chose que l’on a en chacun de nous, que l’on soit un homme ou une femme. C’est avant tout une façon de s’exprimer. La féminité ne renvoie pas forcément à une tenue, une apparence mais plutôt à une manière d’être, de se sentir bien dans son corps, que l’on porte un jean et des baskets ou une robe et des talons. C’est un état d’esprit. »

Comment la féminité se reflète-t-elle à travers vos clichés ?

« La féminité se reflète dans chaque cliché par le charme et la beauté de la personne photographiée. Toutes les personnes sont belles quand elles lâchent prise par rapport à leur image face à l’objectif, que l’on soit un homme ou une femme. Mais la démarche de se faire photographier est une démarche globalement très féminine. La plupart des projets viennent des femmes : se faire photographier, photographier leur grossesse, leurs enfants, leurs familles…

Et quand une femme vient se faire photographier au studio, ce qui est important pour moi c’est qu’elle le fasse pour elle avant tout et non pas pour faire plaisir à quelqu’un d’autre. Beaucoup de femmes le font aussi pour s’accepter, c’est une sorte de photothérapie. Toutes les femmes sont belles et doivent se sentir belles. Je veux montrer des images qui plaisent à ces femmes, et non à leur conjoint, leur mari ou leur petit copain.  Je veux travailler en bienveillance avec et pour la femme. Je fais beaucoup de photo boudoir et de photos de corps de femmes qui ont entre 40 et plus. Peut-être car à cet âge on s’accepte plus facilement, on accepte que l’on ait plus notre corps de jeune fille mais ce n’est pas grave car on est bien dans nos baskets. C’est ça le plus important. On est moins dans la « manipulation » de l’image, on se fait plaisir avant tout. Et la féminité c’est ça, c’est se faire plaisir, se sentir belle, se faire confiance. C’est une démarche primordiale pour les femmes qui viennent au studio et c’est selon moi la plus belle façon de mettre en avant la féminité dans mes clichés. »

Comment vous sentez-vous en tant que femme et en tant que femme entrepreneure ?

« J’ai la chance d’avoir un mari en or qui m’aide beaucoup au quotidien. Il remplit son rôle d’homme et de papa parfaitement. » souligne Ludivine « La plupart des femmes doivent gérer leur rôle de maman, de femme, de cheffe d’entreprise et de cheffe de famille. Mais c’est très difficile d’être cheffe d’entreprise si on n’est pas bien accompagnée par son conjoint au quotidien. La femme a toujours ce rôle de maman avant tout, on a toujours ce sentiment de culpabilité en tant que femme entrepreneure. Ce n’est pas un regret, c’est un constat.

Personnellement, je suis très épanouie dans mon travail car j’ai trouvé mon équilibre.

Je mets un peu de côté mon rôle de maman c’est vrai, mais c’est avant tout pour mettre en avant mon rôle de femme entrepreneure. C’est d’ailleurs souvent au détriment du temps passé avec mon fils car j’ai un travail qui me demande d’être disponible quand les familles le sont, c’est-à-dire les week-ends, les vacances scolaires… Alors oui, je ne profite pas de ma famille et de mon fils sur ces moments-là, mais je fais des photos de famille, et je mets leur amour et ce qui les unis en lumière, et c’est tout aussi gratifiant pour mon rôle de femme. »

Le fait d’être une femme dans le monde de l’entrepreneuriat vous a-t-il déjà posé problème ?

 « Non, et je ne me suis jamais posé la question, je ne me suis jamais senti différente des hommes par rapport à mon rôle de femme entrepreneure. C’est plutôt le parcours personnel qui est le plus important. Le côté féminin/masculin n’a rien à voir là-dedans. L’entrepreneuriat est lié à un état d’esprit, une manière de voir les choses et non un genre. Même si je dois l’avouer, je ne suis pas peu fière de dire que le studio a été créé par une femme et est aujourd’hui géré par deux femmes. » conclue Ludivine, sourire aux lèvres.

Découvrez l’histoire de Ludivine.

Informations :

10 Rue Victor Hugo, 35000 Rennes
https://ludivine-viguie.com/

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